Une jeune femme souriante dans un fauteuil roulant sert un jeune client derrière le comptoir du café.Une jeune femme souriante dans un fauteuil roulant sert un jeune client derrière le comptoir du café.

Maddy sert un client au Hope House Café à Guelph (ON). (Photo par Taylyn Forsey-Smith, 2024.)

Les lieux du futur

Les tasses s’entrechoquent. Le café coule. Autour des tables, les gens discutent.  

Derrière le comptoir, des boissons chaudes attendent d’être servies par Maddy Workman. Maddy fait son bloc de bénévolat hebdomadaire. Nous sommes un lundi matin et Maddy discute joyeusement avec sa clientèle. 

Dans ce café, ce ne sont pas que les conversations qui sont gratuites. Les boissons et les fruits frais aussi. À Hope House, le café est ouvert à tous les membres de la collectivité.

Hope House est un organisme sans but lucratif situé à Guelph, en Ontario. Son objectif? Nourrir l’espoir grâce à la communauté. L’organisme offre des programmes depuis 2012 et deviendra sous peu le prochain centre communautaire alimentaire.

Ici, dans les espaces accueillants de Hope House, la nourriture rapproche les personnes. Elles partagent la nourriture et la cultivent ensemble. Elles cuisinent et militent pour rendre la nourriture plus accessible. Et à travers tout cela, elles trouvent et créent une communauté.

Maddy a 24 ans. Elle a des goûts musicaux variés, mais elle aime particulièrement Taylor Swift et The Chicks. Elle est bénévole à Hope House depuis un an. 

Si vous demandez à Maddy ce qui rend un espace accueillant pour elle, elle ne tarde pas à vous répondre : « Des portes automatiques. C’est la priorité. Ensuite, des toilettes accessibles. Et je ne parle que de l’environnement bâti. »

À cette liste, elle ajoute : « Le fait que les gens ne me traitent pas différemment parce que je suis en fauteuil roulant. Le fait qu’ils me parlent et me traitent comme n’importe qui d’autre. »

Maddy, qui vit avec une paralysie cérébrale, explique : « Certaines personnes sont surprises de me voir sortir pour aller faire du bénévolat et trouvent incroyable que je ne me laisse pas freiner par mon handicap. Ou bien certaines personnes ont pitié de moi et se sentent désolées que je sois en fauteuil roulant. Je n’aime pas ce genre d’interaction. »

Maddy fait couler le café pour ses client·e·s tout en discutant avec eux. Elle connaît par cœur la commande de ses habitué·e·s, ce qui lui permet de jaser d’autres sujets. Comme elle le dit : « J’essaie de parler aux gens. D’avoir une petite conversation. »

À Hope House, Maddy n’est pas seulement une personne à accueillir. Elle participe aussi à rendre l’espace accueillant. 

En fait, la future carrière de Maddy consistera à concevoir des lieux accueillants. En 2019-2020, elle a terminé un programme préparatoire en technologies. Depuis, elle étudie l’architecture.

Son objectif de carrière? « Aider à concevoir des bâtiments accessibles. »

Maddy sourit lorsqu’elle parle de ses études. « J’adore utiliser les logiciels de conception. J’ai beaucoup de plaisir à voir une idée de bâtiment prendre forme. » 

Travailler au Hope House Café est également un plaisir. « J’aime sortir de chez moi pour aider. » 

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