Participant·e·s du Rassemblement de la C.-B, qui a aussi accueilli la première réunion du réseau régional de la C.-B. (Photo par Fredwaack Productions, 2024.)
Une nouvelle vague de soutien
Plus tôt cette année, le personnel de première ligne a commencé à se rassembler, région par région.
Ensemble, ces personnes représentaient plus de 400 organisations alimentaires communautaires de partout au pays. Quelque chose de spécial était en train de se créer : une vague de soutien massif pour la sécurité alimentaire.
À chaque rassemblement en ligne, un·e coordonnateur·trice de réseau régional accueillait les participant·e·s. Une belle mosaïque de visages souriants, enthousiasmés par le moment. Et en février, 70 participant·e·s ravi·e·s ont été accueilli·e·s en personne lors de notre rassemblement de la C.-B. à Vancouver.
Avec ces regroupements partout au pays, Centres communautaires d’alimentation du Canada (CCAC) a officiellement lancé ses réseaux régionaux, une nouvelle façon de défendre la sécurité alimentaire.
Même si les participant·e·s se réunissent entre régions, le but est de se concentrer sur le niveau fédéral. Le personnel de première ligne le sait bien : l’insécurité alimentaire est une crise grandissante qui a atteint un sommet record au niveau national.
Jordan Bultitude est coordonnataire du réseau régional de la Colombie-Britannique. Pour Jordan, il est particulièrement stimulant de concentrer les efforts sur le fédéral.
« C’est formidable de voir un effort national concerté pour rallier les gens qui travaillent dans le secteur de la sécurité alimentaire ». Iel ajoute : « Ce projet qui a été financé et qui a les ressources pour rassembler tout le monde au pays. Je suis très, très enthousiaste à ce sujet. C’est très rare. »
Il est rare pour certain·e·s employé·e·s de première ligne du secteur de l’alimentation communautaire de pouvoir faire du travail de défense des droits et de plaidoyer. « Travailler en première ligne est très exigeant », explique Renée Mackillop, coordonnatrice du réseau régional des Prairies. « Il est vraiment difficile de prendre un pas de recul et de s’impliquer dans ce travail politique en amont. Mais il est très encourageant de constater que les organisations impliquées dans le réseau veulent faire ce travail, et qu’elles veulent vraiment le faire collectivement. »
Cet été, les organisations qui font partie des réseaux se sont mises au travail. Elles ont organisé des visites pour les député·e·s. En cours de route, elles ont reçu du soutien de leurs coordonnataires régionaux et de CCAC sous la forme d’ateliers sur la façon de parler à leur député·e et d’aide financière pour organiser les visites de député·e·s. Elles ont établi un plan pour l’année à venir. Elles ont noué des relations au niveau local et ont attiré l’attention sur la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans leur région et circonscription.
La vague créée par les réseaux régionaux arrive à point nommé, avec la prochaine période électorale en 2024/2025.
Comme le souligne Jordan : « Je ne saurais trop insister sur l’importance de pressions concertées sur les décisionnaires pour les amener à apporter des changements politiques systémiques. Nous devons utiliser notre pouvoir collectif pour faire du bruit et nous assurer que les décisionnaires sont au courant des changements nécessaires dans nos collectivités. »